Polar : 5- Jack Taylor, une pinte de noirceur irlandaise


Je n'ai pas toujours de la chance avec les séries de polars que je commence. Comme avec Miss Seeton, il arrive que l'éditeur se décourage en chemin du fait de ventes inférieures à ses attentes. C'est le cas de celui de Ken Bruen dont la série Jack Taylor n'a plus droit à la reprise en livre de poche depuis quelques années. Mais loin du monde gentillet de la vieille fille détective, on est ici en plein roman noir.

Taylor est un détective alcoolique dont la vie est en lambeaux. Ce n'est pas très original, mais au lieu d'être banalement new-yorkais ou californien, Jack est de Galway. Il écume les pubs et les rares enquêtes dont un flic qui s'est fait virer peut hériter. La pesanteur catholique n'est jamais très loin et les religieux de deux sexes sont rarement sympathiques. Il est bien rare qu'il ne se fasse pas tabasser au cours de l'intrigue.

C'est la volonté d'aboutir et la morale inflexible d'éternel jeune homme pas résigné au compromis qui fait le charme du personnage. Il se plante régulièrement, retombe dans ses vieux travers et pourtant la sympathie du lecteur ne se dément pas pour lui. On peut commencer par Delirium tremens et lire la série dans l'ordre mais mon préféré reste Le martyre des Magdalènes. Jack y enquête sur un fait divers refroidi des années 1960, autour de ces filles mères que l'on envoyait se repentir dans des blanchisseries bagnes auprès de religieuses qui n'avaient pas grand chose de bonnes soeurs.

Tiens, je me rends compte que j'ai pu faire un post sur Jack Taylor sans parler de Guinness !

Comme à chaque fois qu'il est question de lecture dans ce blog, je termine par un lien permettant d'acheter le livre dans la librairie indépendante la plus proche : https://www.librairiesindependantes.com/product/9782070358717/

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