Feuilleton Veaugeois 11 : Du séminaire à la Poste, Benjamin Fourneaux, mari de Pauline

Benjamin et Pauline Fourneaux vers 1930 (photo prise par Albert Sebert)

Hippolyte Benjamin Fourneaux, qui ne se servait que de son deuxième prénom, est le dixième enfant de Jules Fourneaux et de Justine Baron. Il est né le 6 août 1868 à Croisy-sur-Andelle (Seine-maritime). Ses parents sont tous les deux originaires de Haute-Normandie. C'est une modeste famille de fileurs, à une époque où l'industrie textile des campagnes perd déjà de sa superbe. 

En 1888, lorsqu'il est recensé pour le service militaire, il est tout d'abord dispensé en tant qu'élève ecclésiastique. Il fréquente alors le grand séminaire de Rouen. Quelque temps avant le 27 octobre 1890, il quitte le grand séminaire, perds ses droits à la dispense et est incorporé le 13 novembre 1890 au 155e de ligne. Il est envoyé en congé le 19 septembre 1892, avec certificat de bonne conduite accordé. Il se marie trois mois plus tard. Mes rapides recherches sur le 155e régiment d'infanterie ne m'ont pas permis de déterminer où il était stationné à l'époque. Est-il possible que Benjamin ait rencontré Pauline dans son lieu de garnison ? 

Lorsqu'il se marie avec Pauline Dauverné le 19 décembre 1892, Benjamin Fourneaux est déclaré comme simple journalier. Il ne tarde pas cependant à tirer profit de son instruction. En février 1894 il devient facteur rural à Déville-les-Rouen. Malheureusement, son affectation dans les Postes fait que ses adresses successives n'ont pas été renseignées sur sa fiche matricule. De fait, si en 1896, je le trouve bien recensé à Déville-Les-Rouen avec son épouse, c'est plus compliqué ensuite. Et c'est bien dommage puisque pendant toute la période où Georgette est censée se trouver chez les Fourneaux, je n'ai pas réussi à trouver un recensement avec eux. Malheureusement, le cercle généalogique PTT n'a pas non plus réussi à compléter les quelques informations que j'ai sur sa carrière. 

Le 15 mars 1897, Benjamin obtient une promotion comme facteur receveur à Néville. Alors que je sais qu'il y est toujours en poste en 1912, je ne l'y ai trouvé aux archives de Rouen ni au recensement de 1901, ni à celui de 1906, ni à celui de 1911. J'ignore si l'administration pourvoyait au logement des facteurs receveurs à l'époque mais je dois bien en déduire que Benjamin ne résidait pas dans son lieu d'affectation. Néville était desservie par le train et les facteurs étaient bien connus pour couvrir des distances importantes en vélo dès cette époque. Martine Hautot, qui m'avait beaucoup aidé il y a deux ans dans mes recherches, avait regardé pour moi plusieurs communes limitrophes, sans succès. Prochaine piste : Saint-Valéry-en-Caux, accessible par le train depuis Néville et où plusieurs cousins de Benjamin étaient installés à la Belle époque. Mais il me faudra aller à Rouen pour cela, le département de la Seine-Maritime faisant partie de ceux qui ne permettent pas la consultation en ligne des recensements. 

En 1920, Benjamin est "de l'autre côté de l'eau", à Caen, et c'est bien chez lui que Georgette est domiciliée lors de son mariage avec mon arrière-grand-père Albert Sebert. 

Comme pour chaque post de ce feuilleton, je suis demandeur de retours de la part de mes lecteurs et de suggestions pour continuer mes recherches. 

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