Feuilleton Veaugeois 21 : Et maintenant, où chercher ?


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Chaque étape de la recherche généalogique, qu'il s'agisse d'un nouvel élément trouvé ou d'une piste qui s'avère infructueuse, suscite de nouvelles questions.

1- L'enfance de Georgette 

Mon premier réflexe en rentrant après la découverte de l'enfance à Brachy de Georgette a été de localiser le village sur Google maps et d'aller lire la notice Wikipedia du village. 

Lorsque Georgette y arrive entre sa reconnaissance et 1901, le village vient de connaître son maximum de population : 830 habitants en 1896. La population décline peu à peu. En 1911 (tiens, le recensement doit donc bien exister quelque part), il n'y a plus que 702 habitants. Outre l'église paroissiale Saint-Martin, deux autres églises sont présentes dans la commune. La brique et l'ardoise marquent le paysage urbain. En tant que facteur receveur, Benjamin Fourneaux devait loger sur place. Il doit être possible de retrouver des photos de ce bâtiment et sans doute son plan, les bureaux de facteur receveur étant le plus souvent des constructions de la fin du XIXe siècle. 

Les cartes postales anciennes, la presse de l'époque et l'existence d'une éventuelle monographie locale devraient me permettre d'en apprendre plus. Pour l'école de filles, j'ai déjà pu voir son plan et sa façade en dessin aux archives de Rouen. Je ne crois pas nécessaire de chercher une éventuelle école confessionnelle. Même s'il était ancien séminariste, Benjamin Fourneaux est devenu facteur receveur à une époque où la faveur régnait encore dans ce genre de nominations et les autorités administratives républicaines choisissaient de préférence des agents publics républicains. En outre, lorsque sa mère Justine Baron décède à son domicile le 27 février 1901, c'est l'instituteur public qui sert de témoin à l'acte de décès avec Benjamin Fourneaux. Georgette a été scolarisée sous le régime de la loi Ferry de 1882, qui rendait la scolarité obligatoire de 6 à 13 ans. J'estime donc qu'elle a dû fréquenter l'école de 1904 ou 1905 à 1911 au maximum. Elle a pu présenter le certificat d'études dès 1910. En cas de succès, cela dispensait de la poursuite des études même si l'on n'avait pas encore 13 ans révolus. Je vais donc chercher son hypothétique certificat d'études, sachant qu'à l'époque il ne concernait pas plus d'un écolier sur trois. Etant donné son métier ultérieur de couturière, je suppose qu'elle a au moins brillé dans cette épreuve, obligatoire pour les filles à l'époque. 

Le lieu de passage de l'examen était sans doute Bacqueville-en-Caux, alors chef lieu de canton pour Brachy. Reste à trouver soit une liste de lauréats en archives, soit dans la presse locale, mais je n'ai pas idée du moment de l'année où cela pouvait se produire. 

2- L'activité de commerçante de Georgette

Pour l'activité de commerçante de Georgette, je compte reprendre de façon plus approfondie les annuaires de commerçants entre 1928 et 1942 pour voir si je la retrouve exercer son activité à une autre adresse que rue d'Auge.

J'irai bien sûr consulter les références un peu mystérieuses de sa fiche d'inscription au registre du commerce. A quoi ce RH 6657 et ce RC 945 peuvent bien renvoyer ? 

Et puis je voudrais trouver des documents sur les stands de la place Saint-Martin maintenant que j'ai identifié de façon certaine le salon de coiffure du père Pégouet au stand 28 et la bonneterie de Georgette au stand A. Il doit certainement exister d'autres photos que celles que j'ai déjà trouvées. J'aimerais bien sûr beaucoup en trouver une de la devanture de "Primavera". Pourquoi pas avec Georgette posant devant ? Bon d'accord j'en demande beaucoup là. 



3- La sépulture de Georgette

Pour la sépulture, je sèche. Ma grand-mère m'a toujours dit que sa belle-mère était enterrée à Caen. J'ai supposé sans en être certain que c'était avec son mari. Le service des affaires funéraires de Caen m'a détrompé, et pourtant nous avons cherché à Vaugeois, Pégouet et Sebert avec variantes orthographiques et sans le prénom pour être sûr. J'ai demandé à l'un de mes oncles s'il se souvenait de quelque chose. Je peux toujours écrire à la mairie de Rots pour écarter cette hypothèse mais après je ne sais pas trop. Elle est bien décédée à Caen au domicile conjugal, route de la Guérinière. 

4- Qu'est devenue Julia Veaugeois après le recensement de 1901 ? 

Avoir trouvé Julia avec sa fille, sa demi-soeur et son beau-frère a été une vraie surprise en 1901. Mais cela ne fait que démarrer un peu plus tard ma période de recherche pour savoir ce qu'elle est devenue. Pour Georgette et Pauline, la carrière professionnelle m'a servi de fil rouge. Mais dans le cas d'une femme célibataire, où a-t-elle bien pu aller ? Par où commencer ? J'ai l'impression que cette quête là revient à labourer l'océan.

Mon seul espoir serait de retrouver son décès autrement. Si seulement sa date était précisée avec l'état civil de Georgette dans la succession d'Albert en 1953 ou dans le contrat de mariage de 1955. Je vais essayer d'obtenir des copies de ces documents auprès des études notariales. Si cela ne donne rien, je me creuserai davantage la tête.

5- Qu'est devenu Julien Veaugeois après 1892 ? 

Là c'est le trou noir. En l'absence de fiche matricule trouvable pour lui dans la Mayenne, je n'ai pas d'adresse à suivre. Il n'a plus aucune propriété à Laval à la date de sa disparition de la liste électorale de Laval en 1893. Je ne lui connais aucune attache évidente dans un autre département. Je suis prêt à lire du recensement au kilomètre, mais il me faudrait au moins un point de départ. Sur la foi d'une vague homonymie, j'ai écarté un acte de décès à Montreuil, un recensé à St-Georges-Buttavent dans la Mayenne et un autre dans l'Orne à Lonlay-L'abbaye. Les recherches nominatives dans la presse ancienne ne donnent rien non plus. J'ai bien peur que comme pour le père de Georgette, je ne sache jamais ce que Julien Veaugeois est devenu.

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