Pierre-Rouge 29 : De l'Institution des Sourds-Muets au CESDA 34

Pour consulter les épisodes précédent de ce feuilleton, c'est ici.

Je reprends le cours de ma publication après une longue interruption. Un changement de région, accompagné d'un double déménagement, d'importants travaux dans mon nouvel appartement et de la prise d'un nouveau poste de Principal ne m'ont pas laissé beaucoup de temps pour aller aux archives à Montpellier et travailler à mon blog. L'épisode du grand confinement aurait pu me libérer du temps pour m'y remettre, mais le télétravail envahissant, mon activité d'élu syndical et une incapacité à me concentrer dans le temps restant ont fait que cela n'a pas été le cas.
Mais enfin me voici de retour, avec une suite de billets sur d'autres lieux du quartier de mon enfance. J'espère que vous prendrez autant de plaisir à les lire que j'ai eu à en réunir les sources et à les écrire.


En-tête de papier de l'Institution des Sourds-Muets et de jeunes aveugles de Montpellier
(Archives municipales de Montpellier, Q 3/7 Instruction publique, cliché de l'auteur)

Le lieu dont il est question dans ce billet se trouve le long de la rue Saint-Vincent de Paul, à l'extrémité est de la rue de l'Abbé de l'Epée. La rue Saint-Vincent de Paul porte ce nom parce que les sœurs de Saint-Vincent de Paul accueillaient de part et d’autre de la rue des orphelins, des sourds et des aveugles. Dans cet article, je m'intéresse d'abord à l'ancienne Institution des Sourds-Muets et jeunes aveugles. 

Bicentenaire de l'Abbé de l'Epée célébré à l'Institution des Sourds-Muets le 1er décembre 1912
(carte non circulée, collection de l'auteur)

La rue de l’abbé de L’Epée rappelle la contribution de cet ecclésiastique à l’éducation des sourds, par la création d’institutions d’enseignement pour les sourds. Contrairement à ce que l’on dit parfois, par simplification un peu rapide, l'abbé n’a pas créé la langue des signes. Mais il fut bien le premier entendant à s’intéresser de près aux signes qu’utilisaient les personnes sourdes. En regroupant des sourds pour leur enseignement, il a permis un apprentissage mutuel, une diffusion et un perfectionnement de la langue des signes. Cette figure importante a été honorée notamment pour le bicentenaire de sa naissance dont il existe des cartes commémoratives. 

Bicentenaire de l'Abbé de l'Epée célébré à l'Institution des Sourds-Muets le 1er décembre 1912 en présence du Cardinal de Cabrières (carte non circulée, collection de l'auteur)

On trouve de nombreuses cartes postales anciennes de l'Institution. Avec le temps j'en ai accumulé un assez grand nombre, qui servent d'illustration à ce billet, avec quelques photos prises par mes soins des bâtiments actuels. 

Carte non circulée (collection personnelle)

En 1828, la ville fait recenser les sourds des deux sexes et en trouve vingt. Les moyens de leurs parents sont détaillés. C'est moins la surdité comme "infirmité", telle qu'elle est perçue à l'époque, qu'il s'agit de recenser, que les situations où elle s'accompagne d'indigence. On découvre ainsi qu'au moins un sourd a reçu une éducation le mettant en situation d'enseigner lui-même. Mais il y a aussi plusieurs sourds sans famille connue à la charge de l'hôpital général. 


En 1833, un premier projet d'institution pouvant accueillir une vingtaine de filles et une trentaine de garçons est à l'étude dans les services municipaux. En attendant, la ville subventionne M. Girard, instituteur qui met déjà en oeuvre les méthodes de l'abbé de l'Epée. On se renseigne, à Toulouse, à Rodez et ailleurs auprès d'institutions qui pourraient inspirer celle de Montpellier. En attendant, la ville paye des pensions ailleurs pour des familles qui ne peuvent le faire elles-même.


En 1850 est construite une vaste chapelle néogothique qui sert de noyau à la fondation de l'Institution montpelliéraine des Sourd-Muets. Des orgues ont été ajoutées plus tard. La musique occupait une place importante dans la pédagogie de l'Institution et la plupart des pensionnaires participent activement à la chorale.

Tribune de la chapelle (carte non circulée - collection de l'auteur)

Salle des fêtes (carte non circulée - collection de l'auteur)

L'une des formations proposées aux jeunes aveugles était le métier d'accordeur de piano. Le piano d'étude est alors un élément habituel du mobilier bourgeois et de l'éducation des jeunes filles, il y a donc de l'emploi pour les hommes formés à l'Institution.

Une leçon d'accord (carte non circulée - collection de l'auteur)

D'une superficie de 200 m2, la chapelle a été détruite après 1974 pour laisser place à des bâtiments plus adaptés à la prise en charge des publics accueillis et aux véhicules des personnels.

Vestiges de La Chapelle des Sourds-Muets dans l'actuel parking du CESDA 34 (cliché de l'auteur - février 2020)
En 1950, l'école retenait encore la date de fondation de la chapelle pour fêter son centenaire. C'était un événement public, qui associait élus, représentants de l'Etat et de l'Eglise. Une plaque toujours visible sur la façade actuelle commémore cet événement. En voici la transcription : 

Hommage reconnaissant à leur école
L’amicale des anciens et anciennes élèves à l’occasion
Du centenaire de l’institution et du L.. congrès de l’union
Nationale des amicales d’anciens élèves des écoles 
Libres de sourds muets de France
27 août 1950
Avec la présence de Mr le préfet de l’Hérault
Mr le président du conseil général
SE Monseigneur l’évêque
Mr Boulet député maire
Mr Cariou inspecteur des écoles libres des S.M. de France
Mr le chanoine Troupel aumônier
MA Soeur Roux supérieure
Mr Levalet président de l’union nationale
Mr Roviralta président de l’amicale des anciens et anciennes élèves

C'est pourtant en 1852 que l'Institution reçoit ses premiers élèves sourds. Ce n'est que quelques années plus tard qu'elle accueillera aussi de jeunes aveugles, eux aussi dans  le but de leur donner un enseignement adapté. Madame Caumont, religieuse de l’hôpital Saint-Eloi sous le nom de Soeur Marie, avec l’aide d’un "sourd muet" formé à Toulouse, peut alors accueillir jusqu'à trente sourds. 

Situation de l'Institution des Sourd-Muets en 1896 - plan de P A Kruger, architecte
(Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France)

Il faut préciser ici que l'expression de "sourd muet" est désuète et source de confusion : il y a différents degrés de déficience auditive et le mutisme est un handicap différent, qui n'est pas lié. A l'époque de Madame Caumont, on parle de sourds muets parce que les sourds ne maîtrisent pas spontanément le langage oral. Quelqu'un qui ne parle pas est vite assimilé à quelqu'un qui n'est pas intelligent et le langage courant en porte la trace : "sourdingue", "il vaut mieux entendre ça que d'être sourd". A partir de 1880 et pour un siècle entier, l'enseignement de la langue des signes est interdite. C'est la conjonction de deux mouvements distincts. D'une part, la France de l'école gratuite, laïque et obligatoire pense renforcer son unité nationale en luttant contre les particularismes linguistiques. La langue des signes subit le même sort que les langues régionales. D'autre part un congrès mondial réuni à Milan en 1880 s'est prononcé pour une seule méthode d'enseignement à destination des sourds : l'oralisme. Plutôt qu'un long développement qui m'éloignerait de l'Institution montpelliéraine, j'emprunte à la supérieure de 1883, Soeur Faure, une appréciation sur l'élève Albanie Maybout, qui résume bien l'objectif de l'oralisme quand il réussit "Elle est arrivée à parler de manière à se faire bien comprendre et saisit au mouvement des lèvres les questions qui lui sont adressées et met bien l’orthographe." La priorité de la pédagogie à destination des sourds est de le faire comprendre des entendants. Afin d'imposer ce nouveau paradigme pédagogique, les pouvoirs publics prennent des mesures. L'Eclair annonce ainsi que le ministre de l'Intérieur Pierre Waldeck-Rousseau a pris en septembre 1884 un arrêté instituant un "certificat d'aptitude pour les personnes qui se destinent à l'enseignement des sourds-muets (...) ayant pour but l'application de la méthode orale pure".

Comment faire, puisque par définition une personne sourde ne s'entend pas ? Je n'ai pas trouvé trace pour Montpellier des pratiques pour le moins cruelles consistant à faire crier les sourds par des bains d'eau froide, comme cela a existé à Paris. Les cartes postales montrent des pratiques plus douces, comme le travail du souffle avec des bulles présenté ici.
 


Exercice de souffle avec les petites (carte non circulée - collection de l'auteur)

Pour apprendre à articuler et en même temps à lire sur les lèvres, on pratique des exercices face au miroir. L'oralisme est toujours pratiqué aujourd'hui, seul ou en complément de la langue des signes, mais c'est un choix fait par les parents et éclairé par les équipes pédagogiques.

Exercice de démutisation au miroir (carte postale non circulée - collection de l'auteur)

J'ai dirigé pendant trois ans un collège accueillant en inclusion des élèves sourds de la 6e à la 3e. C'est pendant cette période que je me suis intéressé à l'histoire des sourds et à leur culture, mais je suis bien loin d'être un spécialiste. Dans le cadre d'une formation, je me suis essayé à la lecture sur les lèvres, fatigante et surtout incapable de permettre de distinguer certaines consonnes. Et quand la personne qui vous parle détourne le visage, plus rien ne passe. Pour un sourd profond, en l'absence de contexte, cela ne donne accès qu'à une compréhension partielle. Et c'est très fatigant. 

Leçon de lecture sur les lèvres (carte non circulée - collection de l'auteur)

Dans la même période, j'ai encore dû lutter aux côtés des parents contre certaines personnes, pour que les meilleurs de mes élèves puissent avoir une orientation en voie générale, conforme à leur souhait, et pas une orientation professionnelle subie, pour rester "entre sourds". 

Leçon de géographie, carte de l'Europe en relief pour les jeunes aveugles (carte non circulée - collection de l'auteur)

Je n'ai pas d'expérience directe en revanche de l'enseignement aux élèves aveugles. Les cartes postales montrent un enseignement où le toucher jouait un grand rôle et une bibliothèque d'ouvrages en braille.

Bibliothèque des aveugles (carte postale non circulée - sans date)


Un dortoir (carte non circulée - collection de l'auteur)
Pour l'Institution de Montpellier, le département de l'Hérault verse sa première bourse pour un élève aveugle en 1857. La reconnaissance officielle n'intervient que douze ans plus tard, en 1869, ce qui permet enfin de recevoir des fonds publics. Pour cette première année, le département verse une subvention de 5000 francs or. A cette époque, les enfants sont accueillis après l'âge de 8 ans, pour une scolarité qui peut durer jusqu'à 7 ans. 

Un réfectoire (carte non circulée - collection de l'auteur)

Malgré la générosité de certains donateurs, les conditions d'accueil restent modestes et le vaste potager offre un apport bienvenu à la table des pensionnaires. 

Le jardin, vue vers l'ouest et les bâtiments. La chapelle sert de point de repère
(carte postale sans date - collection de l'auteur)

En 1872, l'Institution est tenue par 9 filles de la Charité, assistées d'un professeur laïc, M. Thérond, d'un surveillant et d'une servante laïque. En 1896, les religieuses sont au nombre de 12. Un seul domestique, un homme sexagénaire, vit sur place. Les autres membres du personnel ne logent pas sur place. 

La Buanderie (carte postale circulée en 1928 - collection de l'auteur)

La séparation des Eglise et de l'Etat ne semble pas avoir eu de conséquences importantes sur la vie de l'institution. Il est vrai que l'Institution relevait de l'assistance publique, pas de l'Instruction publique. En 1936, il n'y a toujours que 12 filles de la Charité, mais le personnel laïque logé sur place est devenu très nombreux : une vingtaine de personnes, dont trois professeurs et un aumônier, le père Troupel. 

Leçon de gymnastique des aveugles - la corde (carte non circulée - collection de l'auteur)

Les archives municipales de Montpellier conservent quelques documents sur l'Institution dans la série Q.  Il s'agit essentiellement de renseignements sur les élèves pour lesquels la ville versait de l'argent. On y apprend par exemple que la pension d'un élève boursier coûtait à la ville 100 francs par trimestre en 1883. C'est une somme qui correspond à 26 jours de salaire d'un mineur de Carmaux la même année. 

Leçon de sciences naturelles avec les jeunes aveugles (carte non circulée - collection de l'auteur) 

Le regard de la société sur les personnes en situation de handicap a profondément changé depuis les années 1960. Certaines des images éditées en cartes postales pour assurer un revenu d'appoint à l'Institution peuvent nous sembler décalées voire choquantes. Elles révèlent en fait les étapes de cette évolution. Elles montrent aussi comment, avec des intentions très bienveillantes, on a pu décider à leur place de ce qui était bien pour elles, bien au-delà de l'enfance.

La récréation des jeunes aveugles (carte non circulée - collection de l'auteur)

La ville demande des comptes sur l'argent dépensé et des renseignements sur les progrès des jeunes boursiers sont régulièrement envoyés, sous forme de paragraphes argumentés, qui permettent de mettre en valeur des pensionnaires jugés plus méritants, ou bien sous forme de tableaux, plus administratifs. Sur un tableau de 1883, on trouve ainsi, outre le nom de chaque boursier, les rubriques suivantes : santé, caractère, conduite, application, progrès, objet des études et la "profession mécanique" envisagée. Car il ne peut être question pour les sourds muets, qui plus est boursiers, que d'études professionnelles courtes et pratiques. Pour devenir autonomes dès que possible, les élèves boursiers doivent sortir avec un métier. Comme cet élève de 1883 qui apprend l'état de marbrier. Pour continuer à être boursier, mieux vaut avoir une santé bonne, un caractère vif, une conduite régulière, une application assidue, faire des progrès satisfaisants et apprendre le calcul, l'écriture et la grammaire. Il arrive quand on s'éloigne de ce modèle que l'on sorte de l'établissement pour être rendu à sa famille. Les archives ne permettent pas de savoir ce que deviennent les quelques pensionnaires ainsi écartés. 

Leçon de calcul pour la classe des filles sourdes (carte non circulée - collection de l'auteur)

La directrice, Sœur Faure, envoie en 1881 un rapport sur les élèves boursiers qui est un modèle du genre. Elle remercie pour la sollicitude que la ville et son bureau de bienfaisance témoignent à ses « pauvres infirmes » : 
« Maybout Albanie, entrée le 1er mai 1874, est une enfant très intelligente et appliquée, quoique sourde-muette de naissance. (...) Cette enfant mérite toute la sympathie possible étant orpheline, sans aucune ressource, et faible de constitution. Elle aurait besoin de rester encore deux ans dans l’institution pour y terminer ses études et se former aux travaux de couture afin de pouvoir gagner sa vie en sortant. Je compte, Monsieur le maire, sur votre bienveillance pour obtenir cette faveur du conseil municipal ». 
On peut se rassurer sur le sort d'Albanie Maybout, la ville paye encore sa pension au 1er trimestre de 1883, le vœu de sœur Faure a été exaucé. Je n'ai pas en revanche réussi à découvrir ce qu'Albanie est devenue par la suite.

Cour de gymnastique pour les sourds (carte non circulée - collection de l'auteur)

Brève et sèche en revanche est la notation pour Janin Henriette « rentrée le 19 octobre 1880, une enfant qui donne peu d’espérance pour l’avenir, étant dépourvue de moyens naturels. »

On met en scène la rentrée dans les années 1950, les filles d'un côté, les garçons de l'autre, avec les valises en carton 
(carte non circulée, collection de l'auteur)
Certains parents ont les moyens de payer eux-mêmes la pension de leur enfant. Les autres demandent à la ville une prise en charge. Mais il vaut mieux être de bonne vie et moeurs, comme on dit alors. Le commissariat de police est chargé d'une enquête pour aider le maire à décider s'il y a lieu de le faire. Voici une fiche de renseignement datant du 24 décembre 1865 qui donne un exemple : 
« Demande du nommé Vincent Etienne, cultivateur, demeurant faubourg Figuerolles 64, tendant à obtenir l’admission de son fils âgé de 10 ans à l’école des sourds et muets, aux frais de la ville de Montpellier.
Il résulte des renseignements recueillis que les époux Vincent n’ont d’autres ressources que le produit de leur travail pour suffire à leur entretien, et à celui de leurs quatre enfants en bas âge, et qu’en outre ils ont aussi à leur charge leur père et beau-père, âgé de 75 ans et atteint d’une cécité presque complète qui le met dans l’impossibilité de se livrer à un travail quelconque. 
Les époux Vincent n’ont jamais été l’objet d’aucun rapport de police ni d’aucune plainte et leur conduite est digne de la bienveillance de l’administration »


Une cour de récréation (carte postale non circulée, sans date - collection personnelle)

En 1939, L'annuaire du département de l'Hérault précise, que sous la direction de la soeur Geneviève Blaize, l'Institution accueille « des élèves boursiers de la Vaucluse (sic), du Gers, de l’Ardèche, de l’Aveyron, de la Lozère, de l’Aude, de la Drôme, du Tarn, du Gard, de l’Hérault et des Pyrénées-Orientales. Le conseil général de l’Hérault accorde des bourses au taux de 3.500 francs aux infirmes indigents ». 

Une classe de sourds (carte postale non circulée, sans date - collection de l'auteur)

Après son centenaire, l'Institution continue son activité en se recentrant sur les sourds. En 1956, la section dédiée aux aveugles est fermée faute de moyens financiers. 

Salle des fêtes (carte circulée, sans date, collection de l'auteur)

A partir de 1968, la structure est gérée par l'association Saint Vincent-de-Paul pour Déficients Auditifs. L'institution prend le nom de CESDA (centre d'éducation spécialisé pour Déficients auditifs) en 1970. En 1974, le CESDA était toujours la propriété des filles de la charité de Saint-Vincent de Paul, tout comme une maison de 100 m2 dite "de Montasinos", à quelques rues de là, dont je n'ai pu déterminer l'usage. La chapelle en revanche était propriété de la ville de Montpellier. L'enseignement restait un peu à part du système éducatif traditionnel et les jeunes sourds ne pouvaient dépasser le niveau du brevet. A partir de la rentrée de septembre 1984, des classes de lycée en inclusion ont été mises en place au lycée Joffre. Elles existent toujours aujourd'hui, avec de belles réussites (plus de 85% de réussite au bac).

Une classe d'aveugles en plein air (carte non circulée, sans date - collection de l'auteur)

Une classe d'aveugles en plein air (carte non circulée, sans date - collection de l'auteur)


Vétustes, difficiles à adapter aux normes de sécurité et confort actuelles, une partie des anciens bâtiments de l'Institution, dont la chapelle, ont été détruits entre 1998 et 2001 pour faire place à des locaux modernes, assez sobres. La rue, élargie pour être mise à double sens et dotée d'une piste cyclable, n'est plus cernée de hauts murs cachant les bâtiments à la vue. 

Rue Saint-Vincent de Paul, le bel ombrage des arbres de l'ancienne Institution sur l'actuel CESDA
(février 2020 - photographie de l'auteur)

De nos jours, le CESDA 34 accompagne 90 jeunes déficients auditifs ou atteints de troubles spécifiques du langage, de 3 à 20 ans, dont 40 en internat. 

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L'ensemble des sources utilisées pour l'écriture de ce feuilleton, ainsi que les remerciements aux personnes qui ont bien voulu m'offrir leur aide, est détaillé ici.

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