Feuilleton Veaugeois 7 : Les deux-mille francs or de Julia Veaugeois et son subrogé tuteur

Laval, 2014, collection personnelle


Fille unique de Julien et de Marie Lepecq, Julia Louise Jeanne Veaugeois est née le 31 octobre 1875 à Laval. Elle grandit avec ses parents et sa demi-soeur Pauline Dauverné qui a presque six ans de plus qu'elle. Julia perd sa mère le 14 mai 1889, alors qu’elle n’a que 13 ans.

Le 12 juin 1889, un conseil de famille désigne un subrogé tuteur en la personne de son cousin issu de germain Joseph Marin (1828-1910). Ce descendant du soldat Nicolas Marin est un maçon illettré déjà âgé. A part lors du conseil de famille et en février 1892 lorsqu’il est convoqué par Marie Hoyau pour assister à l’inventaire des biens de du grand-père, il ne semble pas avoir joué un rôle actif dans l’existence de sa pupille.

Le procès-verbal de ce conseil de famille est cependant intéressant dans la mesure où il décrit la réalité de l'environnement familial proche de Julia. Parmi les très nombreux cousins issus de germains de Julia, on n'en retrouve qu'un seul. Il est constitué ainsi :

Ligne paternelle
1° M. Julien Louis Vaugeois, âgé de soixante dix ans, rentier, demeurant à Laval, rue Saint
Mathurin, n°4, aïeul de la mineure
2° M. Charles Hoyau, âgé de vingt un ans, marchand de charbons, demeurant à Laval rue
Saint Mathurin, n° 4, oncle de la mineure comme époux de Mme Marie Judith Vaugeois.
3° M. Louis Vaugeois, âgé de trente six ans, marchand de charbons, demeurant à Laval,
rue d’Ernée, cousin issu de germain de la mineure.

Ligne maternelle
1° M. Joseph Marin, maçon, âgé de soixante ans, demeurant à Laval, rue de Payenne,
cousin issu de germain de la mineure.
2° M. Henri Echard, âgé de quarante quatre ans, demeurant à Laval, rue du Mans, cousin
issu de germain de la mineure comme époux de Marie Marin.
3° M. Charles Buttier, âgé de soixante deux ans, cordonnier, demeurant à Laval, grande
rue, ce dernier appelé au conseil en qualité d’ami à défaut de parents dans la ligne
maternelle domiciliés dans la distance légale.

L'objet de la tutelle est notamment de permettre à Julia d'accepter le legs de 2 000 francs or de son grand-père, sous bénéfice d'inventaire. Une fiche mobile retrouvée dans l’enregistrement, qui peut être datée entre novembre 1891 et octobre 1892, concerne Julia Louise Jeanne Vaugeois, mineure de 16 ans rue St Mathurin à Laval, avec la référence 14-237. Cela renvoie au fait qu'elle a bien bénéficié de son héritage. C'est une jolie petite somme, qui pouvait permettre d'acheter une maison modeste et représentait plusieurs années de salaire d'un domestique. 

Mais que fait Julia entre le moment où son père semble disparaitre de la circulation et 1896 où elle est recensée chez sa tante Hoyau ? Je n'ai pas de réponse et les sources sont minces dans cette période pour une femme. Elle a bien dû être scolarisée mais j'ignore tout des archives scolaires de la Mayenne à cette époque. Peut-être une piste à creuser lors d'une prochaine visite à Laval

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