Feuilleton Vaugeois 23 : En suivant les pistes

Dans l'épisode 21, je me posais un certain nombre de questions. J'ai pu répondre à certaines d'entre elles et comme toujours cela m'a entrainé vers d'autres questions. En voici l'état actuel, qui risque de se prolonger jusqu'au mois de juillet, la période n'étant pas propice aux recherches sur place pour moi :

- Julien Veaugeois : Christine Demercastel Denoual avait retrouvé le décès de Julien au Mans en 1895, mettant fin à une quête de deux décennies. Elle a également consulté pour moi les tables de succession et absences. D'après ces tables, Julien est décédé sans actif de succession, un certificat du 25 janvier 1896 en fait foi (avec un numéro, le 167, qui doit renvoyer au certificat lui-même).

AD72 - 3Q19082 p. 197
Détail inhabituel, en plus de son adresse domiciliaire, il est précisé qu'il demeurait à l'adresse de l'hôpital. Il a donc dû y faire un long séjour. Je m'interroge d'autant plus sur la situation de sa fille dans cette période. Est-elle avec lui au Mans et donc en capacité de le visiter régulièrement ? Mais en ce cas de quoi vit-elle alors qu'elle est encore mineure ? Ou bien est-elle déjà du fait de son âge et de son manque de ressources chez sa tante Hoyau à Laval ? Je ne crois pas qu'elle ait pu disposer de son héritage de 2000 francs or avant sa majorité.

Je me suis plongé dans l'inventaire du fonds de l'hôpital du Mans déposé aux archives de la Sarthe. le fonds ne semble contenir aucune information nominative susceptible de me renseigner sur Julien pour la période considérée. Peut-être les fonds concernant les malades sont-ils encore à l'hôpital pour la fin du XIXe siècle ? 

- Julia Veaugeois : j'ai dépouillé le recensement de 1906 à Montmorency, dans l'hypothèse où elle aurait pu aller là où Pauline était domestique jusqu'à son mariage. Sans succès. Je ne l'ai pas trouvée non plus dans les recensement de 1911 d'une douzaine de communes autour de Néville (Seine-maritime) : Néville, Saint-Valéry-en-Caux, Saint-Riquier-es-Plans, Maneville-es-Plans, Saint-Vaast-Dieppedale, Crasville-la-Mallet, Bosville, Ingouville, Sasseville, Sainte-Colombes, Ocqueville, Pleine-Sève et Cailleville. Il me faudra retourner à Rouen en juillet pour explorer les recensements, mais aussi les tables de succession et absence pour la période 1920-1945 pendant laquelle je pense qu'elle est décédée. 

- Décès de Benjamin Fourneaux : l'état civil de Mouen n'étant pas encore consultable aux archives du Calvados pour l'année 1934, j'ai fini par écrire à la mairie pour obtenir l'acte de décès de l'époux de Pauline. Aucune surprise particulière si ce n'est qu'il est décédé le 16 juillet 1934 et non le 17, la veille de la date que j'avais noté sur le titre de pension de Pauline. L'adresse, route de la Bruyère, correspond à celle qui était déjà la sienne au recensement de 1931.

- Jeunesse de Georgette Veaugeois : le journal de Rouen donnait chaque année les résultats du certificat d'études, du brevet élémentaire et des distributions de prix. Pour le certificat d'études, les résultats sont publiés par canton. Georgette ne figure pas dans les lauréats de 1912 pour l'école de Brachy. Malgré un dépouillement exhaustif de mai à août 1911, je n'ai pas retrouvé de lauréats pour le canton cette année là.
Le recensement de 1911 étant manquant en salle de lecture aux archives départementales pour la commune de Brachy, j'ai écrit aux archives. J'ai eu une réponse rapide, aimable et détaillée qui m'indiquait que ce recensement était peut-être encore dans la commune. L'archiviste a joint un inventaire des archives de Brachy versées à Rouen. Dans ce fonds 3E 462, plusieurs cartons devraient m'intéresser : il existe des archives pour le bureau de Poste et mieux encore pour le logement du facteur ! (3E 462/9), deux autres cartons concernent l'école : 3E 462/11 pour les bâtiments, 3E 462/20 pour les délibérations de la commission scolaire. Je pense aussi me plonger dans le 3E 462/18 qui comprend les dépenses pour les enfants assistés de la commune pour l'année 1910.

- Sépulture de Georgette Veaugeois : elle n'est donc pas à Caen. J'ai demandé à la mairie de Rots si elle avait été inhumée là-bas. Un adjoint au maire a eu la grande gentillesse de m'appeler au téléphone plutôt que de simplement m'écrire. Il m'a appris qu'une concession trentenaire à deux places avait bien été achetée par Georgette pour Albert Sebert en 1952, que seul Albert y avait été inhumé et que depuis lors la concession avait été reprise et que ses restes étaient à l'ossuaire. Georgette n'a pas été inhumée à Rots, non plus qu'aucun de ses fils morts en bas âge. Nous avons fait le point sur les inhumations de Sebert à Rots et j'ai découvert qu'une dame Sebert, née Malherbe, avait été enterrée dans les années 1960. J'ai une cousine Sebert qui a deux enfants avec un Malherbe, la coïncidence m'a fait sourire.
Je me demande si Georgette n'a pas été enterrée avec ses enfants morts en bas-âge. Mais cela déplace le problème car je ne sais pas où cela s'est passé.

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